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Guillaume Godbout

BSc(UQAM), MSc(UQAR). Étudiant au doctorat – Écologie terrestre

Département de biologie, chimie et sciences de la santé,
Université du Québec à Rimouski,
150, route du Vieux Moulin, St-Isidore, Québec, G0S 2S0.
Téléphone : (418) 882-0611
courriel : guillaume.godbout@uqar.qc.ca

Projet de recherche

Sélection de l’habitat par la martre d’Amérique dans les forêts exploitées de la frange sud de la forêt boréale

La forêt québécoise au sud du 52e parallèle est une forêt qui a subit de profonds changements suite à une intense exploitation forestière et agricole au cours des cent dernières années.  Pendant la même période, la forêt elle-même ainsi que les espèces animales à incidence économique ont fait l’objet de recherches intensives pour caractériser les impacts de cette exploitation.  Par contre, les carnivores, situés à la tête de la chaîne alimentaire, n’ont pas été aussi étudiés.

Au Québec, les connaissances de l’impact de la coupe forestière sur l’habitat et la dynamique des mustélidés demeurent limitées.  À titre d’exemple, aucune étude portant sur la martre n’a été réalisée sur la rive Sud du fleuve St-Laurent.  Pourtant, cette espèce est jugée sensible à l’exploitation forestière.  Elle est considérée comme une espèce indicatrice dans plusieurs juridiction de l’Amérique du Nord.  Malgré cela, elle a disparue ou est menacée de disparaître de plusieurs régions.  Or, la conservation des espèces passe par la compréhension de leur écologie, donc par l’examen des composantes de leur écosystème.  Dans un contexte de modifications profondes de leur environnement, comment expliquer que cette espèce puisse se maintenir? Quels sont les impacts des modifications anthropiques sur la dynamique de leur population? Les travaux sylvicoles font partie des éléments qui pourraient menacer le maintien des populations résiduelles en poursuivant une modification extensive de leur habitat.

Au même moment, les techniques forestières utilisées en forêt boréal sont appelées à changer.  La composition forestière et l’image négative de la foresterie auprès du public font en sorte que les coupes totales sont progressivement appelées à être remplacées par des coupes partielles.  L’impact de ce type d’exploitation sur l’habitat de la martre d’Amérique n’a à peu près pas été étudié.

L’objectif de cette étude est donc de comprendre comment la martre sélectionne son habitat à la frange sud de la forêt boréal québécoise et de mesurer les impacts des pratiques sylvicoles sur ce comportement.  Nous désirons entre autre vérifier si la coupe partielle a un impact sur l’habitat de la martre.  Ceci nous amène également à nous questionner sur la validité du lien martre-forêts conifériennes matures sur lequel repose l’idée d’utiliser cette espèce comme espèce indicatrice.

Examen synthèse

Les petits mammifères comme indicateurs de la durabilité de la gestion forestière : une critique

La prise de conscience de l’impact des pratiques forestières sur l’écologie des forêts boréales et tempérées a mené les gestionnaires et les politiciens a chercher des pratiques moins dommageables pour l’environnement. Cependant, la tâche de gérer un écosystème en entier s’est avérée complexe et difficile à mettre en œuvre. Dans un esprit de réduire les coûts et faciliter l’interprétation des résultats, les gestionnaires se sont tournés vers le concept d’espèces indicatrices qui intégrerait la complexité, la biodiversité et la santé de l’écosystème en un seul indice.  C’est dans cette optique que les auteurs Jennie Pearce et Lisa Venier explorent dans leur article Small mammals as bioindicators of sustainable boreal forest management la faisabilité d’utiliser les micromammifères à cette fin. J’examine ici leurs travaux et critique leurs résultats. Dans cette optique, j’arrive à la conclusion que les auteures ne sont pas en mesure de répondre à la question.  Elles omettent d’étudier certains aspects fondamentaux de l’approche par espèce indicatrice en n’examinant pas les liens qui existent entre les micromammifères et les autres membres de la communauté, en se rabattant sur un indice d’abondance (la capture par unité d’effort) qui ne prends pas en compte la superficie du milieu, la valeur adaptative moyenne des individus qui y vivent ou leur probabilité de persistance. Par ailleurs, pour jumeler leur approche à la gestion forestière, les auteures tentent d’utiliser leurs résultats pour valider des indices de qualité d’habitat en comparant la cote assignées aux catégories d’habitat à l’abondance observée. L’absence d’analyses statistiques à cet effet rend l’exercice subjectif et difficilement interprétable. Pour combler ces lacunes, je reprends le protocole expérimental en y proposant plusieurs modifications.

Quelques publications...